Le jour où j’ai enfin sorti mon tapis de yoga il y a trois ans, ma vie s’est améliorée.
Contrairement aux autres occasions dans ma vie où j’ai essayé le yoga, cette fois-ci était la bonne : j’étais conquise. Le moment arrivait à point et les circonstances étaient idéales. En effet, le studio Satya Yoga était plus que charmant avec ses vues bucoliques des montagnes et paysages environnants; mon enseignante Rachelle, avec qui j’ai vite tissé des liens, était une yogi au sommet de son art et pleine d’énergie; et, enfin, j’avais besoin d’un petit quelque chose pour calmer mon système nerveux et mon esprit angoissé.
Maintenant que je pratique le yoga régulièrement, soit trois à quatre fois par semaine, je n’ai honnêtement aucune idée comment j’ai pu vivre sans lui.
Le yoga a transformé ma vie de plein de manières. En plus de réduire mon stress et de calmer mon esprit fantasque, il a amélioré mon bien-être. Il m’a aidé à gérer ma maladie chronique, la maladie de Crohn, de diverses façons que je n’aurais pas pu imaginer et m’a permis de propulser ma carrière d’écrivaine.
Le yoga m’a permis de mieux me concentrer, de nourrir ma créativité et le plus important, de me détacher d’éléments malsains. Comme le yoga mise sur la connexion avec les trésors précieux que nous avons tous en nous plutôt qu’avec les biens matériels extérieurs à nous-mêmes, j’ai cessé de dépenser inutilement pour des choses insignifiantes. J’ai mis bien du temps à apprendre cette leçon inestimable.
En vérité, j’avais l’habitude de dépenser une tonne d’énergie à courir après des trucs matériels pour lesquels je gaspillais des sommes ridicules, comme des vêtements, des chaussures et des sacs à main de designer, et j’en passe. Je pensais réussir ainsi à remplir un vide profond en moi. J’avais tort. Je ne faisais qu’empirer les choses.
Grâce au yoga, j’ai entrepris de changer ma manière un peu usée de voir les choses, y compris mon bagage émotionnel qui me poussait à vouloir toujours plus et à acheter et accumuler tellement de matériel dont je n’avais pas besoin. J’ai aussi eu envie de remédier à cette situation qui me faisait tant de tort. Je suis devenue curieuse et j’ai commencé à en apprendre plus sur la mode écologique, la consommation responsable et les dépenses réfléchies. En plus d’en faire un sujet d’un de mes récents romans, je m’en suis inspirée pour créer un nouveau blogue, Soulful Couture, qui porte sur mon mode de vie éthique. À ma surprise, je suis devenue une véritable guerrière pour l’écologie en jetant la lumière sur l’importance de protéger notre planète en consommant moins et en faisant preuve de bienfaisance.
J’ai ralenti ma consommation et me suis posé des questions difficiles : d’où vient ce morceau de vêtement, qui l’a fabriqué et dans quelles conditions? Je crois ainsi que je contribue à changer le monde en mieux.
Maintenant plus que jamais, la planète a besoin que nous fassions des choix réfléchis. À cet égard, le yoga est un puissant allié et joue un rôle clé. Si le mot yoga signifie l’union du corps, de l’esprit et l’âme, il sous-entend également le lien qui nous unit à dame nature, ô combien précieuse, irremplaçable et fragile.
Isabelle Laflèche
Je suis écrivaine et auteure des romans J’adore New York, J’adore Paris et J’adore Rome.
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